Le vernissage de l’exposition « Art du Bénin, d’hier à aujourd’hui, de la restitution à la révélation » a eu lieu, dans la matinée de ce samedi 19 février 2022, au palais de la Marina en présence du chef de l’État Patrice Talon.
L’exposition « Art du Bénin, d’hier à aujourd’hui, de la restitution à la révélation » est désormais ouverte au public. Le vernissage, une étape importante a eu lieu ce samedi comme prévu en présence du président de la République. Patrice Talon avait à ses côtés le ministre français de la culture, Roselyne Bachelot, l’ambassadeur Marc Vizy, et plusieurs autres personnalités.
Après les invités du chef de l’État, les têtes couronnées venues de toutes les régions du Bénin ont visité l’exposition. Avec ces chefs de la tradition, Patrice Talon a eu quelques échanges au cours desquels il a expliqué la manière dont les trésors royaux ont été emportés.
La résistance aux colons selon les explications du chef de l’État, n’a pas eu lieu uniquement à Abomey. Plusieurs autres régions du Bénin et d’Afrique ont résisté à l’envahisseur de diverses manières. Après la victoire, le colon en partant a emporté tout ce qui a une portée symbolique pour l’histoire. Ainsi, les trônes qui sont des symboles de pouvoir ont été ramassés, et relève d’une manière d’enlever le pouvoir aux territoires conquis. Le fait d’avoir emporté les trônes, les portes des palais constituent la façon d’enlever le pouvoir aux uns et aux autres pour qu’un enfant ou un descendant ne vienne plus revendiquer quelque chose, a expliqué Patrice Talon.
Tout ce qui symbolise le pouvoir traditionnel, le pouvoir des rois ont été enlevés, a-t-il précisé.
Outre les objets royaux, l’envahisseur a également emporté les objets d’art du pays. « Tout ce qui relève de la culture, du symbole et traduit nos savoir-faire, et constitue le témoin de notre civilisation. Tout ce qui a été enlevé n’est pas symbole de pouvoir », a nuancé le chef de l’État.
Étant en paix depuis longtemps, des pays africains dont le Bénin ont demandé que ce qui appartient à leurs ancêtres, et qui relevait du pouvoir de leurs ancêtres soient restitué pour que les enfants de ces pays, leurs petits-enfants et arrière petits-enfants, puissent voir ce que leurs royaumes avaient été, ce qui constitue leur dignité, leur histoire et leur « être même ».
Ainsi, les peuples d’Afrique ont exprimé leur désir de restitution de tout ce qui a une valeur historique, une valeur patrimoniale pour qu’ils voient ce qui a marqué leur histoire et sachent comment les peuples d’Afrique et du Bénin ont évolué. Raison pour laquelle le Bénin aussi a demandé la restitution de ces biens pour que sur le territoire, on ait des choses qui témoignent de l’histoire du pays.
L’exposition s’ouvre au public dès ce dimanche 20 février, et s’achève le 22 mai prochain.
F. A. A.